Douala, avec une population de plus de 3 millions d’habitants, est l’une des villes africaines où les problèmes liés aux déficiences du drainage des eaux pluviales sont les plus critiques. La ville, construite dans un estuaire, subit l’influence des marées sur plusieurs kilomètres en amont et souffre d’inondations de plus en plus fréquentes. De plus, elle ne dispose d’aucune infrastructure de traitement des eaux usées ou des boues de vidange et 98 % de la population n’est pas raccordée à un réseau d’assainissement.
Pour faire face à ces enjeux, Seureca s’est vu confier la révision du schéma directeur de la Communauté Urbaine de Douala, avec pour objectif d’identifier :
- les aménagements, les dispositions et les travaux à mettre en œuvre d’ici 2040 sur le système de drainage et des eaux usées ;
- les moyens pour soutenir les services de la Communauté Urbaine dans son mandat de gestion.
Ce schéma directeur comprend six étapes : une mise à jour des données de base, un état des lieux du système d’assainissement, un zonage d’assainissement du périmètre d’étude, une modélisation hydraulique, une évaluation environnementale et sociale et la définition d’un programme pluriannuel de travaux.
En sus de l’élaboration du schéma directeur, le projet couvre une deuxième phase comprenant les études d’avant-projet et l’établissement des dossiers de consultation des entreprises pour l’exécution des travaux prioritaires.
En ligne avec le schéma directeur, Seureca, en groupement avec ICEA, accompagne la Communauté Urbaine dans l’amélioration des services de gestion d’assainissement. Cette assistance permet la définition collaborative d’une feuille de route adaptée pour le renforcement institutionnel et génère une valeur tangible pour la Communauté Urbaine de Douala qui bénéficie maintenant :
- d’un nouvel organigramme détaillé et dimensionné pour gérer de manière adéquate les services d’assainissement conformément à la vision du Plan Directeur ;
- d’une estimation des moyens et des ressources nécessaires à une prestation de services et des stratégies de financement adaptées (y compris des estimations pour la mise en place de redevances d’assainissement et de drainage) ;
- d’un accord de service de performance qui clarifie les rôles et les responsabilités de la nouvelle entité opérationnelle vis-à vis de la Communauté ;
- d’un ensemble de manuels opérationnels, de procédures et de plans d’entretien pour guider les équipes dans la maintenance des nouvelles infrastructures, maximiser l’efficacité de leur cycle de vie et augmenter les niveaux de service ;
- d’un plan de formation détaillé qui aligne les compétences actuelles des équipes de la Communauté Urbaine sur les exigences du nouveau système ;
- d’un tableau de bord des performances avec des indicateurs clés opérationnels et financiers.